ELABORATION D’UN GUIDE METHODOLOGIQUE POUR L’ENSEIGNEMENT DE L’INFORMATIQUE EN CLASSE DE CINQUIEME : CAS DU TRAITEMENT DE TEXTE

Publié le par blandinette

Chapitre 4 : Elaboration d’un guide méthodologique pour l’enseignement de l’informatique en classe de 5ième selon les approches béhavioriste, constructiviste et socio constructiviste : cas du traitement de texte

 

L’objectif que vise ce chapitre est de présenter et justifier le guide méthodologique, justifier les modèles appliqués à son élaboration, de présenter la spécificité et le choix de la classe de cinquième et en fin se baser de tous ces paramètres pour élaborer le processus qui a présidé à la  réalisation de ce guide.

 Présentation et intérêt du guide méthodologique

 

Le guide méthodologique est un document de bord pour  tout enseignement en général et l’enseignement de l’informatique en particulier. Il s’agit d’un document conçu de façon méthodique, sur la base d’un programme d’enseignement et d’objectifs savamment définis. Ces objectifs partent de la prise en compte de la finalité d’éducation et pour le cas d’espèce de l’intégration des TIC au sein du système éducatif camerounais. Ils prennent aussi en compte les stratégies et approches pouvant faciliter la pratique didactique. Le présent guide porte sur l’enseignement de l’informatique et notamment le traitement de texte en classe de 5ème. Tout en tenant compte du niveau d’étude et des capacités des élèves de cette classe, le souci est de bâtir des scénarii pédagogiques susceptibles d’améliorer l’environnement actuel de l’enseignement apprentissage de l’informatique au Cameroun.

Cet enseignement est aujourd’hui dominé par un réel problème d’adaptation du au contexte socio économique. Sa difficile intégration est inhérente aux multiples  causes qui ont été mentionnées dans le chapitre précédant. C’est pourquoi tout processus pédagogique y afférant mérite le choix d’un ou des modèles d’apprentissage appropriés. Avant tout, le présent guide est assez digne d’intérêt.

 

 

Ce guide propose des démarches à suivre à l’enseignant de l’informatique. Il est constitué de fiches pédagogiques décrivant des scénarii pédagogiques  accompagné des modèles de cours à titre illustratif. Il s’agit de proposer une méthode adéquate de conception d’une séance d’enseignement apprentissage à l’enseignant d’informatique. C’est un support qui  vient donc en réponse à la résolution du problème de méthodologie et du contenu enseignable qui se pose actuellement sur le terrain. Il propose  une méthode à utiliser pour concevoir des cours au regard de la  nature pratique et évolutive de la science informatique.  L’enseignant pourra dès lors concevoir les cours de telle enseigne que l’apprenant ne soit pas perturbé face aux mutations futurs. C’est aussi le cheminement à suivre pour réussir une séance d’enseignement apprentissage. Certes il convient de noter que la majorité enseignants d’informatique actuellement sur le terrain maitrisent bien l’informatique qui est leur domaine de prédilection, mais ils ne disposent pas cependant de méthodes pédagogiques nécessaires pour la préparation et la conduite d’une séance d’enseignement apprentissage. C’est pourquoi le présent guide leur sera d’une grande utilité.

Justification des modèles utilisés dans la conception du guide méthodologique pour l’enseignement du traitement de texte .

Parmi les modèles d’enseignement apprentissage éludés dans le second chapitre, le béhaviorisme, le constructivisme et le socio constructivisme se sont avérés pertinents dans la conception du guide méthodologique. Ce choix est dû aux enjeux et aux objectifs actuels de l’éducation.

Le but de tout enseignement est de produire un comportement observable et des compétences mesurables chez l’apprenant. Le modèle béhavioriste sans remettre en cause les autres modèles qui sont d’ailleurs complémentaires a permis de :

- Construire les objectifs ;

- De procéder au découpage du contenu de l’enseignement en étapes d’apprentissage. Ainsi, le professeur peut avoir pour tendance, dans sa pratique d'enseignement à découper la connaissance en jeu afin de la rendre plus accessible. La réussite de l'élève dépendra de l'enregistrement des données du cours et de l'expérience ainsi que de l'entraînement sur de petites tâches ;

- De vérifier les acquis et de faire l’évaluation diagnostique ;

-  Repérer le niveau de réussite de l'élève comme base de l'apprentissage.

 

 

La place de choix que le constructivisme occupe dans ce travail vient du fait qu’il a démontré que l’apprenant dispose des schèmes susceptibles d’intervenir dans la  construction des connaissances. Il développe également des savoirs faire. C’est pourquoi :

-  Il place ceux qui apprennent en activités de manipulation d'idées, de connaissances, de conceptions, de manières de faire, etc. ;

-  Il valorise les activités d’apprentissage, en mettant l'élève en position centrale dans les dispositifs d'enseignement- apprentissage ;

-D'autre part, les connaissances se construisant sur la base des connaissances antérieures. Les enseignants ont intérêt :

            ·            à se donner davantage d'outils permettant d'évaluer les pré-requis (savoirs et savoir-faire) dont disposent leurs élèves ;

            ·            à tenir compte des représentations, des conceptions des élèves, car elles peuvent, soit servir de point d'appui, soit faire obstacle, à l'acquisition de connaissances nouvelles. L’enseignant qui sait ce que pensent ses élèves peut apporter des adaptations judicieuses et s'inspirer des expériences préalables de ces derniers.

 

 

Le modèle socio constructiviste est choisi dans le cadre de ce guide pour pallier au problème d’effectifs et pour résoudre le problème d’infrastructures qu’on fait généralement face dans nos lycées. Au-delà de cette possibilité, ce modèle a pour spécificité de développer les constructions des connaissances des apprenants dans le cadre du groupe. C’est pourquoi il peut s’avérer efficace dans tout cours d’enseignement de l’informatique. Ainsi,  l’une des variables les plus importantes qui entre en jeu lorsqu'on décide de l'approche pédagogique à utiliser est le type d'interaction que l'on souhaite. Cela peut aller d'une interaction avec toute la classe à une interaction en petits groupes ou au travail autonome. Chaque élève a ses propres préférences en matière d'interaction. L'enseignant doit faire attention à ces préférences et en tenir compte en cherchant à élargir la façon dont travaillent ses élèves.

En effet, il n'existe que peu de cas où une seule approche pédagogique permet de parvenir aux résultats recherchés par l’enseignant. Lorsque deux ou trois options sont possibles, les critères dont on se sert pour prendre une décision finale revêtent de plus en plus d'importance dans le processus enseignement apprentissage. Il est parfois souhaitable de se servir de plusieurs approches pour susciter et maintenir l'intérêt des élèves.

 

-         La spécificité de la classe de Cinquième

La classe de cinquième appartient au premier cycle de l’enseignement secondaire général. Il s’agit à ce niveau du cycle d’observation. Autrement dit les élèves de cette classe, dont l’âge moyen se situe entre 11 et 12 ans ont la spécificité comme l’a démontré Jean Piaget d’acquérir des concepts qui peuvent les influencer aussi négativement que positivement. C’est l’âge des

«  opérations concrètes » au cours duquel ils peuvent accepter des points de vue différents. Malgré ce développement, ils ne peuvent pas faire face aux problèmes abstraits, si oui, ils ne peuvent pas à eux seuls formuler des solutions. Aussi, l’atteinte du développement cognitif  s’acquiert pendant l’étape des opérations formelles. Erik Erikson a également élaboré huit étapes essentielles de crise dans la vie d’un individu. Cette tranche d’âge développe le sens d’entreprise, de jeux en groupe, et si elle n’est pas encouragée ou suivie, elle peut développer le sentiment d’infériorité et de la timidité. Cet âge et ce comportement sont déterminants dans le choix des modèles adoptés.

Il découle de cette analyse que les modèles choisis trouvent leur entière signification car il est question d’accompagner les apprenants dans la gestion du groupe par le socio constructivisme, de renforcer les aptitudes et les compétences individuelles par le constructivisme et de créer des stimulis qui familiarisent davantage l’enfant à son environnement et le développement de ses facultés cognitives par le béhaviorisme.

Le choix de ce cycle d’observation tient de la volonté d’élaborer progressivement des guides méthodologiques à destination des enseignants du secondaire pour des conduites adéquates des leçons. Aussi, l’élève qui commence ce cycle doit pouvoir dès la base acquérir des connaissances dans les règles de l’art.

Planification de l’enseignement

L’enseignant doit maitriser absolument la planification de son enseignement, c'est-à-dire les principales étapes qui la constituent. La première est l’analyse des besoins. Il doit s’avoir à qui il s’adresse, comment, pourquoi, dans quel cadre ? Il peut alors dans un deuxième temps formuler les objectifs de manière claire, nette et précise afin de renseigner sur les performances à atteindre des apprenants. Cette planification comporte deux phases essentielles :

 

Pour préparer une leçon, l’enseignant devrait suivre le canevas suivant:

 

Ø  Elaboration des objectifs pédagogiques

Une des premières étapes du développement pédagogique consiste à se demander quel est le but de l’apprentissage, quelle habileté, compétence ou comportement vise-t-on à développer chez l’apprenant ou encore quelle activité cognitive désire-t-on stimuler.

Les objectifs pédagogiques s’énoncent de la manière suivante : « à la fin de cette leçon, l’apprenant sera capable de … » suivi d’un verbe d’action.  Ces verbes d’action se retrouvent dans le tableau de la taxonomie de Bloom.

La formulation d’objectifs pédagogiques doit respecter plusieurs exigences pour garantir leur caractère opérationnel :

-          La capacité que doit atteindre l’apprenant doit être décrite avec précision

-          Elle doit se manifester par un comportement observable et mesurable

-           Le contexte de sa mise en œuvre doit être précisé

Exemple :

A la fin de cette leçon, l’élève de la classe de cinquième étant donné un document à l’aide d’un ordinateur équipé d’un logiciel de traitement de texte doit être capable de :

-          Insérer correctement des numéros de pages

-          Insérer un saut de page

On distingue plusieurs types d’objectifs pédagogiques :

-          L’objectif général : C’est l’énoncé des compétences à atteindre à la fin d’un programme scolaire, d’un trimestre ou d’une séquence scolaire.

Par exemple, l’objectif général peut porter sur tout le programme de la classe de cinquième.

-           Les objectifs  spécifiques: Ils définissent une performance dont sera capable l’apprenant à l’issu de la leçon ; Ils décrivent de façon univoque le contenu de l’intention pédagogique.

-          Les objectifs intermédiaires :

Les objectifs intermédiaires définissent l’énoncé d’intention pédagogique en termes de compétences à atteindre à la fin de chaque étape ou séquence d’enseignement.

Ø  Détermination du lieu du déroulement de la séance

Il s’agit ici pour l’enseignant d’informatique de déterminer le lieu de la séance d’enseignement apprentissage. Pour le faire, il tiendra compte de la leçon elle-même, de la nature des objectifs à atteindre.

Ø  Recherche documentaire

Avant tout, se référer au programme officiel qui lui renseignera sur la leçon.

Elle consiste en la recherche des documents qui peuvent permettre à l’enseignant de rédiger sa leçon. Durant cette phase, on procède au recueil des informations jugées pertinentes pour la leçon à enseigner. L’enseignant pour sélectionner son contenu devra tenir compte de l’âge des apprenants, de leur niveau d’étude et enfin du temps qui lui est imparti pour dispenser cette leçon. On peut noter que pour réussir sa recherche documentaire, il faut se baser sur les objectifs pédagogiques préalablement définis. L'un des facteurs dont il faut tenir compte lorsqu'on choisit un contenu c'est sa capacité à aider l'élève à atteindre les objectifs fixés. Après avoir sélectionné le contenu à enseigner, l’enseignant devra se poser la question à savoir quels dispositifs devrait-il mettre en œuvre pour que ce contenu soit accessible à l’apprenant.

Ø  La définition des prés requis

Il est important pour tout enseignant de pouvoir établir les connaissances dont les apprenants devraient maitriser afin d’aborder la nouvelle leçon avec toute assurance. Ces prés requis portent généralement sur l’ensemble des notions précédemment abordées et qui aideront l’apprenant dans la compréhension de la leçon en cours.

Exemple : pour aborder le chapitre le traitement de texte, l’enseignant pourra définir comme prés requis :

-          Démarrage d’un ordinateur

-          Lancement et arrêt d’une application

-          Utilisation de la souris et du clavier

-          La saisie d’un texte

 

Ø  La préparation du matériel  didactique

Le matériel didactique est une ressource qui peut être numérique ou physique, un objet ou support qui peut être concret, semi concret ou abstrait et qui doit pouvoir  vérifier les critères suivants :

-          Acceptabilité

-          Utilisabilité

-          Utilité

Exemple : tableau noir, craie, ordinateur, situation problème…

Une recommandation est de toujours vérifier que le matériel utilisé est en adéquation avec l'approche adoptée. Il doit avoir congruence (c’est-à-dire cohérence et adéquation) entre le matériel choisi, l’objectif pédagogique fixé, le contenu (leçon), les activités d’apprentissage (ensemble des stratégies qu’on met en place pour atteindre l’objectif) et l’évaluation.

 

 

Ø  Construction de la situation problème

En effet une situation problème est une situation d'apprentissage que l’enseignant imagine dans le but de créer un espace de réflexion et d'analyse autour d'une question à résoudre (un obstacle à franchir).

Avant d’élaborer une situation problème, il est nécessaire de répondre aux questions suivantes :

- Quel est mon objectif ? Qu’est-ce que je veux faire acquérir?

- Quelle tâchepuis-je proposer ?

- Quel dispositifmettre en place ?

La complexité des problèmes ne doit pas être excessive. Les élèves doivent assez vite prendre conscience qu’ils sont à leur portée. C’est une condition pour garder la motivation. La connaissance que l’on désire voir acquérir par l’élève doit s’avérer l’outil le plus adapté pour la résolution du problème.

Les composants d’une situation problème sont :

-          Le contexte (l’environnement de la situation) Exemple l’environnement peut être scolaire ou familial. (Supposez que pour le concours de la francophonie, votre professeur de Français)

-          La fonction de la situation problème qui indique le but (besoin auquel la situation est censée répondre) pour lequel la production est réalisée.

-          L’information ou les données à partir de laquelle l’élève va agir.

-          La consigne (l’ensemble des consignes de travail données de façon explicite à l’élève).

En respectant ces composants, on pourra obtenir la situation problème suivante concernant la leçon sur l’impression d’un document :

Supposez que pour le concours de la francophonie, votre professeur de Français vous demande de rédiger en 1paragraphe de 5 lignes maximum le portrait de votre père. Pour cela, elle vous précise que le comité d’organisation du concours viendra dans votre classe lors de la prochaine séance de cours pour récupérer les devoirs et qu’ils doivent être saisis.

-          Qu’allez-vous faire pour leur remettre vos devoirs déjà saisis ?

-          Quel matériel allez-vous utiliser pour accomplir cette tâche ?

-          Comment se présente t-il ?

 

 

 

Ø  La préparation de l’évaluation

L’évaluation permet d’établir si l’apprenant a atteint les objectifs fixés. Elle sert donc de guide pour l’enseignant. On ne saurait enseigner sans évaluer. En fait, on doit se servir des objectifs et du niveau de la classification taxonomique de bloom pour évaluer l’apprenant. Il convient de rappeler que l’évaluation se fait tout au long de la leçon sous différentes formes, notamment lorsque l’enseignant par des questions s’assure que l’apprentissage se déroule dans la bonne direction. Les exercices choisis pour l’évaluation doivent être variés et progressifs. Ils permettent ainsi à l’élève de mettre à l’épreuve les connaissances nouvellement acquises, de s’entrainer, de mettre ses aptitudes à l’épreuve.

 L’évaluation doit porter sur :

-          Les connaissances déclaratives 

 

Elles correspondent de près à ce qui est généralement entendu par «savoir». Les objectifs qui y  sont  liés se rapportent à la mémorisation de faits, d’événements, de termes, de relations, d’associations, etc. Du point de vue de la tâche d’évaluation, il s’agit de demander à l’élève de «restituer» une ou des informations qu’il est censé posséder dans son répertoire cognitif.

Exemple :

Définissez les termes suivants : imprimante, saut de page, police des caractères

-          Les connaissances procédurales

Les connaissances procédurales se rapportent au «comment». Il s’agit du savoir faire de l’apprenant.

Exemple

Comment fait-on pour imprimer la 5ième page d’un document qui contient 10 pages ?

-          Les connaissances conditionnelles

On peut vérifier si un individu est capable de déterminer le «quand» utiliser son savoir et son savoir-faire. Ce sont en quelque sorte les conditions dans lesquelles les connaissances déclaratives et les connaissances procédurales doivent être utilisées de façon pertinente.

Il s’agit ici de l’intégration des savoirs et des savoir-faire dans la résolution d’un problème assez complexe par l’apprenant.

Exemple :

Quand vous supprimer un fichier de l’ordinateur où vas t-il ?

-          Les habiletés et les schèmes opératoires

Structures qui sont stables qui agissent comme solution pour résoudre un problème donné.

 

Ø  Préparation des activités d’enseignement  et d’apprentissage

-          Activités d’enseignements

Le travail de l’enseignant est celui d’effectuer une transposition didactique des savoirs de référence. Il lui faut donc d’un coté avoir acquis ces savoirs, d’un autre les transformer, les transposer, pour en faire des objets d’enseignement.

-          Activités d’apprentissage

Ces activités d’apprentissage comprennent un ensemble de tâches qui sont proposées à l’apprenant : support, travaux, exercices, devoirs, etc.

Après avoir suivi tout ce processus, il est temps pour l’enseignant de mettre en œuvre un scénario qui lui servira de guide dans le déroulement de sa séance d’enseignement apprentissage.

 

 

Un scénario d'apprentissage représente la description, effectuée a priori (prévue) ou a posteriori (constatée), du déroulement d'une situation d'apprentissage ou unité d'apprentissage visant l'appropriation d'un ensemble précis de connaissances, en précisant les rôles, les activités ainsi que les ressources de manipulation de connaissances, outils et services nécessaires à la mise en œuvre des activités. (Pernin, 2003).

Pour chaque modélisation de connaissances, on peut avoir divers scénarii, selon les objectifs à atteindre. En résumé, le design pédagogique est considéré comme la mise en scène d’un acte d’enseignement/apprentissage, où sont définis à travers des actes de scénarisations pédagogiques, un ou plusieurs scénarios ou séquences spécifiant entre autres, les acteurs impliqués , les notions à appréhender et les tâches à accomplir.

Le scénario pédagogique est un outil aux mains de l’enseignant, conçu pour lui et peut-être par lui. Il est dans ce cas une fiche destinée à aider l’enseignant dans sa pratique dans la salle de classe. Il devient ainsi la suggestion d’un parcours, avec des étapes progressives, échelonnées dans le temps, avec la proposition d’un mode d’organisation (par exemple le rôle joué par les différents acteurs de la formation), des consignes et la description du résultat attendu.

Les différentes étapes d’un scénario pédagogique sont :

 

Ø  Etape de révision ou du rappel

Elle consiste à tester les prés requis des apprenants. Pour ce faire, l’enseignant peut se servir de l’exercice à faire à domicile ou utiliser l’évaluation diagnostique qu’il aura pris le soin de préparer. Cette étape permet de refixer les idées des apprenants sur la leçon précédente. Durant cette phase, l’apprenant et l’enseignant interagissent. Cette phase le plus souvent dure 5 minutes.

 

Ø  Etape de la formation des groupes de travail

La variété au sein d'une unité d'étude et pendant l'année est souhaitable. Pour former les groupes, l’enseignant qui maitrise sa salle de classe doit pouvoir tenir compte des facteurs suivants : le statut de l’élève (redoublant ou nouveau), du cadre social dans lequel l’apprenant évolue, et des facteurs intellectuels. Tous ces facteurs mis ensemble orienteront l’enseignant dans la répartition des groupes.

Pour un cours en salle multimédia par exemple, l’enseignant devra prendre en compte en plus des facteurs sus cités la capacité d’accueil de la salle ainsi que le nombre de machines dont il a à sa disposition. Cette phase ne devrait pas excéder 5 minutes puisqu’il faut laisser le soin aux apprenants de rejoindre leurs groupes respectifs.

 

Ø  Etape de la présentation et de la découverte de la situation problème

L’enseignant présente la situation problème. La méthode pédagogique utilisée à cette phase est celle dite magistrale à travers la théorie behavioriste, puisque c’est l’enseignant qui prépare et présente la situation problème. Les élèves se comportent ici comme des réceptacles. Le matériel utilisé est la situation problème. Elle a pour but essentiel de susciter l’intérêt et la motivation chez l’apprenant. Elle dure généralement 5 minutes.

 

Ø  Etape de l’analyse et de la confrontation des hypothèses

Le principe est toujours de faire agir les élèves de manière productive, plutôt que réceptive.

Ils travaillent en collaboration au sein de leurs groupes.  L’enseignant cependant encourage, guidele tâtonnement expérimental. Il invite l’élève à faire part de ses doutes, à expliquer ses raisonnements, à prendre conscience de ses façons de comprendre, de communiquer. Il rappelle les consignes, propose des activités intermédiaires, trouve des supports facilitateurs...

L’élève commence par une analyse du problème posé.

Il doit rendre le problème traitable. C’est-à-dire le modéliser, ce qui aboutit à l’élaboration d’hypothèses. L’enseignant quant à lui prendra le soin d'apprécier la manière dont les apprenants communiquent, progressent, formulent des hypothèses, tentent de résoudre le problème posé.

 

Ø  Etape de la synthèse et de la consolidation

Il s’agit dans un premier temps de la mise en commun des hypothèses provenant des différents groupes de travail. Elle est indispensable. Elle permet de confronter les divers diagnostiques, solutions ou actions proposés et de retenir la solution ou le diagnostique le plus plausible. Le professeur n’apportera pas de réponses, mais pourra montrer des éléments contradictoires afin de provoquer un réexamen par les élèves. Par la suite, il passera à la vérification.

L’expérience est là pour valider ou invalider les hypothèses émises. Enfin vient la consolidation ou la structuration.  Le professeur restructure toutes les idées brassées dans les activités précédentes, construit une synthèse et apporte des compléments d’informations. A cet effet, il met à leur disposition la trace écrite.  Cette phase peut durer au maximum 30 minutes.

 

Ø  L’étape de l'évaluation formative 

Elle permet de consolider les acquis afin de vérifier si les objectifs fixés ont été atteints. Durant cette phase, l’enseignant propose l’exercice qu’il a pris le soin de préparer en définissant le type de connaissances à évaluer aux apprenants.  Cette évaluation a une valeur de rémédiation car elle permet à l’enseignant de décider sur l’avancée du programme. Cette phase devrait durer au minimum 5 minutes.

 

Ø  L’étape de la situation d’intégration

Elle intervient généralement après plusieurs séquences d’enseignement traitant d’une unité thématique. Durant cette étape, l’enseignant propose généralement un exercice qui intègre tous les objectifs des diverses leçons relatives à l’unité thématique. Sa durée dépend du contenu de l’unité thématique.

Exemple : on peut après avoir étudié toutes les leçons relatives au traitement de texte demander à l’apprenant de réaliser une carte de vœux dans laquelle il prendra le soin d’insérer des images.

 

Ø  L’étape de la clôture

Durant cette étape, l’enseignant prendra le soin de laisser des exercices à faire à domicile ou de réinvestissement aux apprenants pour leur permettre de réviser leur leçon après le cours. Il procèdera ensuite au remplissage des cahiers de texte et d’appels. Sa durée dépend de l’effectif des élèves dans la salle de classe. En général, elle dure 5 minutes.

 

Somme toute, l’enseignement du traitement de texte en particulier dans le cas d’espèce et de l’informatique en général mérite de suivre scrupuleusement les nouvelles approches pédagogiques. La combinaison des modèles béhavioristes, constructivistes et socio constructivistes est illustrative à cet égard. Leur usage a permis de mettre en place un guide méthodologique  définissant les préoccupations essentielles assignées à l’enseignant et éclairant les activités d’apprentissage pour une pratique didactique réussie.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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